Profitant d'une rare journée ensoleillée, je suis allé me promener dans la forêt.

Cette forêt, que j'affectionne, ce n'est pas n'importe quelle forêt pour moi.

La plupart des arbres sont de magnifiques pins. Un lieu propice pour se reposer sous l'ombre d'un superbe charme au bord d'une mare.

C'est un lieu où je me sens bien, un lieu empreint de souvenirs.

Un de mes endroits préférés où je reviens régulièrement, là où j'ai eu cette chance de croiser tant d'animaux sauvages.

Cet instant précis où nos yeux se croisent, où le temps paraît arrêté, cette sensation intense.

J'ai découvert un monde caché qui, depuis, m'attire tant par sa beauté que par sa quiétude.

Parfois, j'ai cette chance de croiser du regard un animal sauvage et je capture quelques clichés.

Je reste à l'écoute de ces magnifiques rencontres.

Aujourd'hui, je songe à ce que la nature voudra bien me montrer.

J'entre dans ce lieu, et non loin de là, j'observe un magnifique faisan.

Celui-ci, ayant une excellente vue, m'a perçu aussitôt et il descendit un peu plus bas. Alors, je le laissai tranquille.

Plus loin, en descendant dans la forêt, j'entendis un cri. « Kru, kru, kru, kru ... »

Se pourrait-il que ce chant soit celui du pic noir ?

Quelques mois, plus tôt, j'avais aperçu celui-ci tapant frénétiquement du bec un vieux tronc d'arbre, afin d'y extraire quelques insectes pour se nourrir.

Ainsi, j'avais effectué quelques recherches en amont sur cet oiseau, car j'avais toujours espéré avoir la chance de l'observer.

Alors, je saisissais mes jumelles pour confirmer mon étude.

En y regardant de plus près, j'ai aperçu une cavité de forme ovale creusée en haut d'un vieux pin. Je m'interrogeais si celle-ci était bien la niche du pic noir.

Dans le but de mieux les observer, je me cachais sous mon filet de camouflage.

Quelques minutes plus tard, j'aperçus l'oiseau noir entrant dans la cavité de cet arbre.

D'après mes recherches, on appelle cela une loge. C'est aussi, je l'espère, à cet endroit qu'aura lieu la future ponte.

Quel plaisir de les voir tambouriner avec leur bec pour préparer leur futur nichoir en rejetant les copeaux à l'extérieur de leur nichoir ;

J'ai réalisé quelques clichés des oiseaux rentrés et sortis de la loge.

Néanmoins, je me décidais à laisser tranquilles les oiseaux, pour revenir plus tard avec l'appareillage adapté.

Je pourrais alors réaliser un affût et surtout mieux me camoufler.

Les mois d'avril et mai étant leur période de nidification, je dois rester prudente dans le but d'éviter tout dérangement.

Je retournerai voir ces oiseaux pour mieux les observer, et je l'espère apercevoir leurs oisillons.

Ainsi, je pourrai vous livrer mes prochaines observations.

J'ai eu tant de surprises par ici et je le crois, il y a encore tant de choses à voir.

Bien à vous,

Rébecca Verger